Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
The Boring Issue
7 juin 2012

C'est drôle les choses quand même. J'aurais

C'est drôle les choses quand même. J'aurais jamais cru en fait. J'me souviens de ces entre deux portes où j'criais au mur que ma vie était foutue d'avance. Que j'avais trop pris la flotte et qu'il ne me restait plus qu'à attendre le jour où ça s'arrêterait. Il y a eu du bon quand même. On s'est quand même vachement aimés. Je t'ai porté là, pour des raisons à la con peut être, mais y avait-il de bonnes raisons ? Je disais tès sincèrement à E. qu'il n'avait plus de place dans ma vie, il a rigolé. J'ai serré les dents, resservi du vin et fait le E. show en me rappelant comme une vérité cyclique que je pétais toujours un cable à l'approche de mon anniversaire, que foncièrement je n'étais pas méchant et que je ne le pensais pas ; une simple histoire de santé pour moi. Je le pensais. Très fort. 

 

Dans la voiture qui m'emmenait au Maxim's. Encore une fois. J'ai l'impression d'avoir passé toutes mes nuits dans ce tombeau qui remue sans explication la nouille de tous les pds qui se prennent pour des oiseaux de nuit. J'y prénètre à reculons, j'y attends H. sa longue silouhette et ses yeux verts. H et moi c'est con, il m'a embrassé dans une rue vide l'été dernier, il portait des lunettes rouges moches qui lui donnaient un air intéressant. Je n'avais rien dit alors, puis l'a pourri d'insultes sous un porche. Et maintenant je l'attendais, lui et ses yeux verts, déçu d'avance par sa tête de garçon bien qui me tiendra la main furtivement en éprouvant un sentiment de grande liberté. 

 

Je cherche mes clefs, le soleil grandit dans la fenêtre. Je cherche longtemps. Un peu trop. Demi tour, une cigarette dans l'entrée. Avant, que j'me dis bêtement, je pensais que ma vie était foutu d'avance. Avant les nuits étaient noires et les jours insupportables. Maintenant je vais au boulot, j'aime même ce que je fais, les gens s'attardent sous mon aile, connaissent ma famille, reviennent. Envahi. Je me sens envahi. De gens, d'informations à traiter. Mon cerveau m'épuise pour meux me bourrer la gueule. Je dis que j'ai besoin de vaccances. C'est sympa d'avoir envie de vaccances, ça fait bien d'avoir envie de temps libre pour mieux s'emmerder à sa charge. Je ne veux pas rentrer chez moi pour dormir. 

 

 

Je ne reviens pas. Je ne suis jamais parti. Un jour ce sera plus clair. En attendant, je continue ENCORE à chercher cet état des choses qui ne m'épuiserait. Toujours la guerre au paradis.

Publicité
Commentaires
Publicité