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The Boring Issue
7 janvier 2010

Jeffer

[...]J'ai encore fait un cauchemard. Fermer les yeux deux secondes, depuis chai plus combien de temps maintenant, c'est faire un cauchemard. La langue sèche comme un cendrier. J'allume une clope dans l'noir, cherche mes ray bans. j'vois rien pendant deux bonnes plombes. Quelque part j'me dis que j'ai peur. Quoi ? ah, bah non, ce genre là pas encore. J'peux t'en prendre un peu ? Ok, merci. Donc j'disais, j'dois avoir peur quand même vu que ça m'poursuit toute la journée. Le genre radiographie viscérale. Parait que c'est normal. Oui ? Oui, par périodes. C'est pas gore hein, y a pas vraiment d'aliens, enfin si une fois ou deux, mais c'est surtout comme si, comme si, tous les jours finissaient dans une mauvaise reprise de The lake. J'sais pas pourquoi j'dis ça d'ailleurs, j'pense antony and the J. et Maupassant. Bref. Du coup j'temporise en me disant que non, voilà, il va pas finir par revenir me tuer dans mon sommeil alors qu'il mange son poulet avec le sourire. Ou, qu'elle n'a aucune intention en m'invitant à sortir ce soir de me perdre dans une foule qui mangera ma graisse. La vérité c'est que tout est salement compliqué depuis l'retour. Que quelques plombs ont du imploser et se souder à ma cervelle. Et je vois vert. Ouais, vert. Mais si, attend tu vas comprendre. En fait, tu sais l'ordi de Ca. tout son écran est vert. Vert mousse, un espèce de rideau qui teinte tout. Texte, images, bureau, youtube, tout. Et donc elle est partie voir un mec au service informatique de son école et on lui a dit que c'était parce que sa carte graphique avait fondue sur sa carte mère. D'où le vert. Voilà, exactement, c'est pour ça que j'dis que je vois vert. Hum ? Ce que j'en retire ? Bah c'était intense quoi. Franchement j'sais pas quoi en dire de plus. Bah si j'essaye quand même. J'sais pas, j'lui ai promis d'en faire un truc super sympa. Comment j'lui ai porté la poisse moi et ma tronche de souffrant. Lui ai repassé le flambeau de la loose du coeur, enfin prête pour le tour de france de l'après pain dans la gueule. Même que comme ça, j'arrive pas. J'veux dire, voilà, en fait, c'est quand même une sacré connerie. On en a bouffé du teen movies avec Best friends, limite siamois qui partage leur tripes. Ouais, comme ceux là quoi. Attend y en avait un autre comment qu'il, non c'était pas ça, non avec "jean" dans le titre. Mais siii, j'te dis, même qu'il y avait celle qui joue Von der woodsen. Voilà, "4 grognasses et un jean". Ouais. C'est c'qu'il y a de normal qu'on nous dit. Quand la mère d'un pote meurt ou que son chat a crevé dans d'atroces souffrances, t'es triste. Tu cours dans la rue vers sa maison, la moitié de ton monde s'écroule. T'as tellement de larmes dans les yeux. Oui la musique, ouais aussi. Ah bah oui ! The travelling. Bah oui. Sans ça c'est mort. Donc oui c'est comme si on t'avais opéré d'une couille sans anesthésie. Haha, oui, du coup tu sens que l'autre manque. Mais à vif. Bah voilà, quand ta pote finie, après un marathon dans la pénombre, par se prendre un grand négatif lumineux dans la gueule. T'es quand même triste. Eh ben, j'y arrive pas. c'est con hein, j'y arrive pas. Ben écoute, je sais pas. Pardon ? Après, non, écoute, non,tu vas pas TOI AUSSI faire ta spy, ça a rien à voir avec ça. Non mais sérieux, voilà. J'ai préféré sniffer pleins de merdes et me shooter à l'amnésia. Oh, déjà, j'évite de lui poser cette question. Me suis senti con quand elle m'a répondu qu'elle savait pas quoi répondre à ce genre de question. Ouais mais elle a raison. Du coup j'lui demande si elle continue à "hidding the tears in her eyes". Ben si, Boys don't[...]

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