Paris Nord. Il pleut. Tout sens l'pervers ici. le

Paris Nord. Il pleut. Tout sens l'pervers ici. le pauvre. Le chiant. Le mouillé. Vibratos de lumières fades et saturées. Drôle de réalité à prendre dans sa face. Les mimiques diasporiques première génération certifiés sans intégration. Les blédards. Les vieux, les vrais vieux avec des tronches de vieux qui trainent leur polyester en mode escargot sous la pluie. Plus Besoin de se demander d'où vient le mec bizarre qui passe ses aprèms à traîner gare de l'est, ou crèche Tonio le pervers du tourniquet, Melissa la noire qui néttoie les chiottes de bureaux. C'est pas moi et ma gueule givrée de quatorze mètres de long qui vont s'extasier devant ce papa noir qui cache son fils de la pluie. De la pseudo solidarité qu'ont les gens à gruger le métro. Non. J'trouve ça moche. Moche. Mal fagoté. Mal rasé. Mal taillé. Mal dégrossi. Embouteillé. Trop plein de gens. Trop de feux rouges. Trop de PMU. Assis à la terrasse du bar le plus pourri de la terre. A boire du pus café à deux euros. C'est pas chez moi. J'serre les dents en me rappelant que de toute façon y'a pas d'chez moi. Encore une heure à attendre qu'elle arrive, plus de deux que je poirotte sous la pluie à danser la macaréna pour conserver mon doigts de pieds. Si j'faisais ma connasse j'dirais que sérieux, il est quand même bien cher le prix à payer.