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The Boring Issue
16 janvier 2010

[FENCES FACIN']

[...]ant, c'est une transe. Littéralement, mais plus encore, c'est, c'est, comment dire ? C'est une histoire de barbelés, puis de glucose et enfin de bactéries. J'y pense comme ça, hein ? Oui c'est assez simple enfin, dans ma tête. Haha oui, donc. Pour commencer, euh, alors. Saviez vous que si l'on réussissait à maintenir la multiplication de certaines bactéries, mince, je ne sais plus lesquelles, ah merde, bref, ce n'est pas important, je disais donc que si l'on réussissait à maintenir la multiplication de ces bactéries ne serait ce que quarante huit heures, elles pourraient alors couvrir en superficie trois fois la terre. Oui, oui. Et que pour cela il faudrait les nourrir constamment avec des milliers de tonnes de glucose. Je trouve ça fascinant. Tout à fait inutile à savoir, mais c'est pas la question. C'que j'veux dire c'est que j'ai des barbelés plein la tête. Enfin, pas que dans la tête. Partout, dedans. Des barbelés à l'intérieur avec en vis à vis ma peau. L'intérieur n'est que barbelés, en cercles concentriques, et au milieu de toutes ces lignes de barbelés, autant de cercles qu'il y aurait de traumatismes, ou bien, hum, non traumatisme m'embête, parce que je dis rien avec ça, alors, je dirais plutôt. Je dirais plutôt, d'années ? Voilà, d'années. autant de barbelés que d'années. Qu'au milieu de tout ça donc il y a, un espèce de, de vide. Un vide créateur. Vous savez le même genre de vide qui a donné le big bang. Un vide générateur, un vide-générateur. Un générateur de barbelés qui avancent vers l'extérieur, vers la peau. Jusque là c'est bon ? parce sinon j'arrête hein ! Ok, donc, le problème survient quand l'espace vient à manquer. Les barbelés, oui ? Oui, exactement. haha c'est bien vous commencez à voir de quoi je parle. Mais ça ne l'arrête pas, les cercles sont de plus en plus rapprochés, de plus en plus contraints. Dans le pire des cas on finit en marie sanglante. Là c'est foutu, mais disons, pour mon bien, haha, que ce n'est pas encore le cas. Par manque de place, ils lacèrent, d'abord légèrement, à peine une éraflure, l'intérieur tendre de la peau. Puis, toujours par manque de place d'éraflures, apparaissent les premiers saignements de, non pas de sang. Justement j'y viens. De glucose. Oui, oui, de glucose. De glucose qui nourrit toutes sortes de bactéries. C'est la que ça devient bancal, mais si on passe assez vite, on finit par être couvert de bactéries. De trois espèces différentes. Bon elles changent selon les personnes hein, mais les miennes seraient. Je pense. Peur, nostalgie donc tristesse et, et d[...]nt ? Comment tiennent elles ? Pourquoi elles se superposent sans se mettre sur la gueule ? ET si le générateur implose, que restera t-il ? Un amas de quoi ? De moi ? Un deuxième big bang ? Destructeur cette fois ci ? Oh, je vais changer de cassette dans peu de temps, oui, encore deux minutes je pense, le temps de dire que, que la tristesse, les souvenirs et la peur ne sont pas en moi. Ce sont des couches de sugras. De bactéries posées, cohabitant, pour l'instant en tout cas, sur ma peau. Nourries, par du glucose. Peut être l'expression de, de la conscience ? Comme dans les cartoons, Coyote ne tombe pas tant qu'il ne s'est pas rendu compte, qu'il a pris conscience qu'il courrait au dessus du tr[...]ime, voir ça, comme une histoire de barbelés, de glucose et de, bactéries.

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